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Les principales pathologies

TROUBLES DE LA VISION : LES PATHOLOGIES OCULAIRES LES PLUS FRÉQUENTES

Même si une déficience visuelle peut avoir pour origine un problème congénital, elle est le plus souvent la conséquence de pathologies visuelles (DMLA, glaucome, rétinite) ou de pathologies générales comme le diabète. Toutes vont conduire à une perte de tout ou partie du champ de vision et, à plus ou moins long terme, à une diminution de l'acuité visuelle.

LA DMLA

La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est la première cause de malvoyance chez les personnes de plus de 50 ans. Elle touche 1,3 million de personnes en France. Elle se caractérise par une atteinte des récepteurs visuels dans la partie centrale de la rétine. La DMLA n'est pas, à proprement parler, source de cécité totale, puisque la personne continuera à percevoir les "lumières". Elle est cependant très fortement invalidante et conduit à terme à une perte totale d'autonomie.

Elle entraîne une perte progressive des capacités à effectuer des tâches précises (lecture, couture, …).

La reconnaissance des visages va devenir difficile, voire impossible, et les déplacements seront compliqués, car la personne ne sera plus en mesure de voir les obstacles.

Chez l'adulte, le dépistage et la prise en charge précoces peuvent permettre de freiner l'évolution de la maladie. Mais les lésions déjà occasionnées seront irréversibles.

LE GLAUCOME

Le glaucome est une pathologie oculaire qui concerne plus d'un million de Français et qui est à l'origine de plus de 15 % des cas de cécité dans les pays développés.

Il a pour origine une pression intraoculaire trop importante (indépendante de la pression artérielle), due à la perturbation de l'écoulement (sécrétion ou évacuation) du liquide qui circule dans la partie antérieure de l'œil. L'accumulation de liquide (humeur aqueuse) dans l'œil entraîne une augmentation de la pression intraoculaire. Cette pression va s'exercer notamment sur les fibres nerveuses de la rétine et les détruire petit à petit. Cela conduit progressivement à une perte progressive du champ de vision périphérique (vision sur les côtés) puis du champ central. Deux types de glaucome existent :

Le glaucome à angle ouvert Il représente 90 % des cas de glaucome en France. Asymptomatique (pas de douleur, de signe, …), il est de fait très insidieux. Les lésions de la rétine évoluent lentement et la prise de conscience par le malade lui-même est d'autant plus tardive que la perte de champ visuel d'un œil est compensée par la vision du deuxième œil. Cependant, le glaucome à angle ouvert va, à terme, atteindre les deux yeux, et lorsque la personne en prend conscience, les dégâts sont déjà très importants et irrémédiables.

À terme et sans prise en charge, le patient s'expose à une cécité totale

Le glaucome par fermeture de l'angle irido-cornéen Très douloureux, il est plus rare que le glaucome à angle ouvert. Il est généralement accompagné de nausées et de troubles de la vision. Urgence ophtalmique, il doit conduire à une hospitalisation immédiate.

Si l'intervention est pratiquée dans les temps (à peine quelques heures), les lésions rétiniennes pourront être limitées et la perte de champ de vision minime.

LA RÉTINITE PIGMENTAIRE

La rétinite pigmentaire est une pathologie oculaire qui atteint plus de 40 000 personnes en France. D'origine héréditaire, elle se caractérise dans un premier temps par une perte de vision périphérique (vision "en canon de fusil") et aboutit souvent à une cécité totale.

LES PATHOLOGIES SYSTÉMIQUES

Les pathologies oculaires ne sont pas les seules à pouvoir conduire à la malvoyance ou à la cécité. Des pathologies comme le diabète, l'hypertension ou le cholestérol peuvent également affecter le système visuel. Aux complications d'ordre général s'ajoute alors une perte de vision qui augmente le handicap de la personne.

LA RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE

Affection d'ordre général, le diabète a des répercussions sur la vision. En Europe, c'est d'ailleurs une des principales causes de cécité. La quantité importante de sucre dans le sang va altérer les propriétés structurelles et mécaniques du système vasculaire. Cela se traduit au niveau des différentes structures de l'œil, et de la rétine en particulier, par la présence de zones non irriguées et non oxygénées. Ce déficit conduit à la disparition des fibres nerveuses qui permettent de collecter les informations visuelles, et donc à la perte d'une partie du champ de vision.

Le dépistage et le suivi du patient diabétique par l'ophtalmologiste, le diabétologue et le médecin généraliste sont donc primordiaux.

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