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Les différentes formes du daltonisme

LE DALTONISME ET LES AUTRES DÉFAUTS DE VISION DES COULEURS

On entend beaucoup de choses au sujet des daltoniens, mais il est souvent difficile de démêler le vrai du faux. On vous fait un petit résumé d’un trouble finalement assez courant, et peu invalidant.

PAS UN MAIS DES DALTONISMES !

Le daltonisme est le nom donné à un trouble de la vision à l’origine d’une altération de la perception des couleurs. Apparaissant parfois après un accident ou l’exposition à certains produits, il est le plus souvent dû à une mutation génétique qui rend la vision colorée différente.

Il est causé par un problème impliquant certains photorécepteurs de l’œil, les cônes . Notre vision colorée est permise par trois types de cônes, chacun sensible à une couleur de la lumière : les « rouges », les « verts » et les « bleus ». Si une de ces familles de cônes est défectueuse ou retransmet mal l’information jusqu’au cerveau, la personne est alors dichromate : elle ne voit que « deux » couleurs. A proprement parler, elle verra toute une palette de coloris. Mais certaines couleurs différentes pour les autres personnes lui sembleront identiques. Sauf dans le cas d’une maladie dégénérative, la vision des personnes dichromates n’évolue pas, et ne présente pas de dégradation à long terme. C’est simplement une défaillance, le plus souvent sans conséquence au quotidien.

Plus rarement, certaines personnes peuvent avoir deux types de cônes défectueux, elles sont alors achromates : ils ont très peu de vision colorée. Enfin plus exceptionnellement encore, les trois types de cônes sont altérés : dans ce cas, la vision est profondément altérée et la vision des couleurs est totalement absente.

LES CAUSES ET LE DÉPISTAGE

Le gène incriminé se trouve sur le chromosome X et son expression est récessive ; c’est-à-dire que la déficience s’exprime si et seulement si les deux chromosomes d’une même paire sont touchés conjointement. C’est pourquoi les femmes, qui possèdent deux chromosomes X, sont rarement touchées (0,5 % de la population) car une version fonctionnelle du gène (sur l’un des chromosomes) suffit pour que la vision soit normale. Les hommes, avec un seul chromosome X, sont eux 8 % à être touchés.

A noter : le plus souvent, les daltoniens confondent le rouge et le vert. En cause, une mutation du gène codant pour les cônes responsables de la vision des nuances de rouge. Leur vision est alors plutôt en nuances de bleu et de jaune. L’absence de la vision du vert est bien plus rare mais touche également plus les hommes (encore une fois le gène responsable est sur le chromosome X). Encore plus rare, l’absence de vision du bleu touche toutefois autant les hommes que les femmes.

Dépister le daltonisme est très simple : on utilise le test d’Ishihara. Il s’agit de présenter au patient des chiffres écrits avec des points de certaines couleurs, disposés parmi d’autres points colorés. Si les chiffres sont reconnus, tout est bon. Mais si l’ensemble des points semble uniforme à la personne ou si le chiffre lu est différent, elle est peut-être atteinte de daltonisme : une visite chez un ophtalmologiste permettra de s’en assurer. Ce test est couramment effectué au cours de la première visite médicale à l’école.

LES CONSÉQUENCES DU DALTONISME

Le daltonisme est considéré comme une déficience visuelle. Il peut en effet poser problème dans certains cas, et limiter le recrutement pour des métiers où les couleurs sont importantes (transports publics, pilotes de l’armée, pompier, police…). Mais il présente également certains avantages méconnus : les daltoniens sembleraient avoir une meilleure vision nocturne. De plus, une étude a montré qu’en fonction de leur atteintes, certains daltoniens sont capables de mettre en défaut certains camouflages, pourtant efficaces pour les personnes non daltoniennes !


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