Latitude 47

L'adaptation de l'œil à la lumière ambiante

COMMENT L'ŒIL S'ADAPTE À LA LUMIÈRE

L’œil est un appareil très sensible à la lumière, capable de s’adapter à différents types de luminosité. Pour être efficace en toute circonstance, mais aussi se protéger des altérations, il ajuste en temps réel la quantité de lumière qu’il laisse entrer, et qu’il « traite ».

LE RÉFLEXE PUPILLAIRE, PREMIER REMPART À L’ÉBLOUISSEMENT.

Pour se protéger en cas de très forte luminosité, l’œil peut contracter plus ou moins l’iris (partie qui donne la couleur de vos yeux), ce qui ajustera la taille de la pupille, le trou par lequel la lumière pénètre dans l’œil.

Ainsi, lorsque la lumière est trop intense, la pupille va se rétrécir au point de ne plus laisser qu’une toute petite ouverture. Au fur et à mesure que la luminosité réduira, la pupille au contraire va se dilater, pour laisser entrer davantage de lumière.

Cette adaptation de la taille de la pupille est bien un phénomène réflexe, piloté automatiquement par le cerveau (on parle de réflexe pupillaire) : vous ne pouvez pas « décider » de dilater ou contracter votre pupille. Cette adaptation est extrêmement rapide, pour limiter le phénomène d’éblouissement et réduire la sensation gênante qui l’accompagne.

Mais attention : ce réflexe est principalement une réaction à la luminosité. Si vous mettez des lunettes de soleil de mauvaise qualité, qui bloquent une partie de la lumière sans filtrer les UV, l’éblouissement diminue, et la pupille se dilate. Résultat : une plus grande quantité d’UV va alors pénétrer dans l’œil. En clair, des mauvaises lunettes de soleil, loin de protéger votre œil, vont au contraire le rendre plus vulnérable aux UV, avec une augmentation du risque d’altération sur le long terme !

Outre la quantité de lumière, ce réflexe et la taille de la pupille peuvent être influencés par d’autres facteurs. Avec l’accommodation et la vision de quelque chose de proche, la taille de la pupille diminuera, permettant ainsi une augmentation de notre profondeur de champ. Certaines émotions comme la joie, la surprise, la peur, peuvent dilater la pupille . Enfin l’âge et certains médicaments et stupéfiants peuvent altérer le fonctionnement de celle-ci.

A SAVOIR : Une atteinte neurologique peut altérer le réflexe pupillaire. C’est pourquoi un médecin urgentiste, face à un accidenté, va s’assurer que ce réflexe est toujours présent. Il va pour cela diriger le rayon d’une lampe de poche vers les yeux du blessé.

COMPRENDRE LE FONCTIONNEMENT DE L’ŒIL

UNE RÉPONSE DANS LA CONSTRUCTION MÊME DE LA RÉTINE

Un autre mécanisme d’adaptation à la lumière réside dans l’architecture même de la rétine. En effet, celle-ci n’envoie pas les données « brutes » au cerveau : différentes cellules captent les photons et transforment l’information en influx lumineux transmis au cerveau. Lorsque ces cellules (les photorécepteurs) sont saturées par la lumière, leur réponse est moins, voire pas du tout, transmise. En cas d’éblouissement, cela se traduit par une perte passagère de visibilité !

Cette réponse à la saturation est très rapide : en cas d’éblouissement, vous êtes immédiatement comme « aveuglé ». Mais le retour à une vision normale, où le signal est pleinement retransmis, prend plus de temps : plusieurs minutes voire dizaines de minutes selon votre âge, l’intensité de l’éblouissement et d’autres critères. C’est pour cela qu’il faut attendre longtemps dans l’obscurité pour bien distinguer les étoiles, ou qu’un conducteur qui passe dans une zone ombragée aura besoin de temps pour s’habituer s’il était auparavant exposé à une forte luminosité. Dans ce dernier cas, porter des lunettes de soleil (voire de verres polarisés) vous permettra de conserver une vision plus stable, en limitant la lumière rentrant dans l’œil : vous évitez ainsi l’éblouissement, la perte passagère de vision…


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